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Sao Tomé et Principe, deux îles à croquer

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Claudio Corallo passe pour être l'un des meilleurs chocolatiers au monde. Depuis plus de vingt ans, ce spécialiste de l'agronomie tropicale cultive le cacao dans sa plantation de Terreiro Velho, dans le sud de l'île de Principe. Pour goûter du vrai chocolat, c'est là qu'il faut aller croquer la fève. À la source ! Ou dans la boutique-laboratoire que Claudio a ouvert sur l'île toute proche de Sao Tomé (www.claudiocorallo.com). Ici, le Florentin déploie tout son art, jonglant avec les saveurs - gingembre, orange, fleur de sel et poivre... - et les teneurs extrêmes en chocolat (80 %, 75 %, 73,5 %...) pour créer de subtiles harmonies.

Découvrir Sao Tomé et Principe, c'est un peu comme dénicher un trésor : on aimerait garder ces paradis exotiques rien que pour soi. Au large du Gabon ? Quelque part dans le golfe de Guinée ? On ne vous en dira pas plus ! À vous de mériter ces confettis perdus au milieu de l'Atlantique où le sable est plus blanc qu'ailleurs, l'eau plus turquoise, la forêt plus verte... et le chocolat plus amer et puissant. Les Portugais, qui ont découvert l'île de Sao Tomé le 21 décembre 1471, jour de la Saint-Thomas, ont vite compris que la richesse de sa terre, son relief volcanique et son climat équatorial étaient - tout comme chez sa petite soeur, l'île du Prince, qui a donné Principe - propices à la culture de la canne à sucre et, plus tard, du cacao. Cette dernière a connu son apogée à partir de 1882, lorsque des colons portugais, quittant le Brésil qui avait gagné son indépendance, se sont installés à São Tomé et à Principe. Ils y ont développé d'immenses  roças (plantations) employant des milliers de travailleurs qui vivaient là, en autarcie, avec leur famille. En 1913, l'archipel a produit jusqu'à 36 000 tonnes de cacao, ce qui en faisait le premier producteur au monde. Aujourd'hui, les  roças sont à l'abandon et la République démocratique de Sao Tomé-et-Principe, qui a conquis son indépendance en 1975, est devenue l'un des pays les plus pauvres de la planète. 

Mais l'horizon s'éclaircit depuis qu'un milliardaire sud-africain, Mark Shuttleworth, revenant d'un voyage dans l'espace (il est le deuxième touriste à y avoir séjourné), est tombé amoureux de l'île de Principe. « L'homme de la lune » , comme on le surnomme ici, y a racheté des terres, d'anciennes  roças et surtout un hôtel paradisiaque, Bom Bom Island, dont les plages vierges n'ont rien à envier à celles des Seychelles. Il en a ouvert un autre en 2016 (12 chambres à l'ambiance coloniale) dans l'ancienne  roças de Sundy. Un troisième suivra en janvier prochain : il proposera un hébergement dans de luxueuses villas de bois et de toile, sur la plage de Sundy. Mark Shuttleworth ambitionne d'investir plusieurs centaines de millions d'euros à Principe. Son rêve : développer un tourisme choisi, éthique, respectueux de la nature et des traditions locales. Grâce à lui, peu à peu, Sao Tomé et Principe sortent de leur torpeur. 

Y ALLER 

Club Faune Voyages propose la découverte des deux îles en 9 jours à partir de 2 650 eur par personne : vols TAP, transferts, 3 nuits avec petits déjeuners à Sao Tomé à l'Omali Lodge et 4 en demi-pension sur Principe au Bom Bom Island ou au Roça Sundy. Tél. : 01 42 88 31 32 et www.club-faune.com

Florian Silnicki